lundi 19 septembre 2016

Logement : pour un nouvel avenir

À la veille des élections présidentielles, il nous faut connaître et évaluer les programmes des partis et candidats en matière de logement. Proposer si nécessaire, évaluer les propositions, les faire s'engager et ne plus se contenter de promesses. 

Les dépenses publiques consacrées au logement en 2013 se sont élevées à 41 milliards d'euro. Malgré cette masse de fonds publics distribués, on estime que 800.000 personnes sont aux portes du logement. 

Outre la dépense publique, les politiques successives n'ont servi qu'à empiler des normes (4000 normes dans la construction, 11 codes différents...), des contraintes dissuasives pour les bailleurs, et à la clé une augmentation de 17 % des prélèvements fiscaux liés à l'habitat. 

La loi ALUR constitue un sommet dans l'inflation règlementaire et la stigmatisation des bailleurs privés ou des professionnels de l'immobilier.  

Différentes dispositions de cette loi ne peuvent satisfaire ni les propriétaires, ni les bailleurs, ni les locataires, ni les professionnels immobiliers. Une réforme urgente s'impose. 

Prenons le cas d'un propriétaire vendant son logement en copropriété. Depuis Alur, le délai de réalisation de la vente, entre la signature du compromis en agence et l'acte notarié est passé de 90 à 120 jours. Pour peu que les parties veuillent passer par leur notaire pour signer le compromis de vente, il faut ajouter 30 jours en moyenne. 150 jours pour devenir propriétaire ! Nous détenons en France ce record du monde en matière de cession immobilière (10 jours en Amérique du Nord). 

Prenons encore le cas de l'encadrement des loyers à Paris, basé sur des observations arbitraires :  il engendre pour les bailleurs des baisses de loyer de 15 à 20 % lors d'une relocation. Ces bailleurs privés sont propriétaires en moyenne de deux biens immobiliers. Ils investissent pour leur retraite, ont emprunté,  et voient donc l'équilibre financier de cet investissement mis en péril. Au mieux, ils ne financent plus les travaux d'entretien et de rénovation nécessaires. Au pire, ils donnent congé à leur locataire pour mettre en vente, à charge pour ce dernier de se reloger, le plus souvent en périphérie. 

La loi Alur n'épargne pas les copropriétaires. inscription des immeubles au registre des copropriétés, compte épargne obligatoire, diagnostic technique global, plan pluriannuel de travaux, autant de contraintes qui ne se justifient pas dans une majorité de petites, moyennes voire grandes copropriétés. 

L'encadrement des honoraires des professionnels, l'obligation de fournir de nouveaux documents dans le cadre d'une mutation, la gestion des comptes épargne sont autant de mesures inflationnistes pour les honoraires des professionnels et qui sont répercutés sur les consommateurs , copropriétaires et bailleurs. 

Mettre fin à l'encadrement des loyers, rééquilibrer les rapports locatifs, simplifier les procédures de recouvrement des loyers par le recours à la conciliation dès le premier impayé, baisser les frais en cas de mutation, rendre transparent l'offre de location hlm : les sujets ne manquent pas pour réfléchir et construire une nouvelle  politique du logement. 

Certes, l'horizon est dégagé, le nombre des ventes dans le neuf et les biens existants en 2016 atteindra le sommet des années fastes. Pourtant, une éclaircie ne fait pas le printemps. Une mauvaise loi, une mauvaise politique en matière de logement auront des conséquences non négligeables durant plusieurs dizaines d'années, comme l'a été la loi de 1948, de sinistre mémoire. 

Les associations de propriétaires et de copropriétaires,  les professionnels immobiliers ont le devoir de se saisir de ce dossier du logement, faire les propositions utiles et concrètes, peser sur les choix politiques. 

"Un avenir, cela se façonne, un avenir cela se veut". Raymond Barre

mardi 24 mai 2016

L'Alliance pour l'immobilier : Agences Réunies - Imogroup



Ni franchise, ni groupe intégré, l'Alliance fait le choix de regrouper des agences de proximité fortement implantées et de grande réputation dans leur ville ou leur quartier - avec les avantages et les services d'un réseau. 

Ce réseau regroupe les biens à vendre ou à louer des 50 AGENCES REUNIES du GRAND PARIS – le plus grand choix immobilier régional – et celles d'IMOGROUP en  Alsace-Champagne-Ardennes, Auvergne-Rhône Alpes, Bourgogne Franche-Comté, Languedoc-Roussillon-Midi Pyrénées, Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Les clients des agences immobilières bénéficient ainsi d’une large diffusion de leurs biens auprès du public et d’une gamme de services différenciante pour les vendeurs et les acquéreurs, bailleurs et locataires : fichier commun, expertise, prises de vues photographiques professionnelles, visualisation en 3D, plan de commercialisation personnalisé, partenariats Achat-Revente, financements, aide aux formalités administratives, conciergerie, garantie revente (uniquement dans les agences partenaires de Zenimmo), rédaction des compromis de vente et des baux, et garanties de loyers impayés pour les bailleurs. 

Les deux réseaux mettent également en commun leur programme de formation professionnelle continue et leur plan de recrutement de collaborateurs - commerciaux ou assistant(s). 


L'Alliance met en avant une politique de mandats exclusifs, les mandats VIP, ceux qui donnent le plus d'atouts aux clients vendeurs en vue de présenter leur bien immobilier dans le plus bel écrin et le vendre dans les meilleures conditions. 


L'ouverture à l'international est un atout supplémentaire, avec la diffusion des exclusivités de biens de prestige sur les sites des principaux pays européens, aux États-Unis et au Canada.  L'Alliance peut également compter sur un réseau de plus de 250 correspondants à l'étranger. 


Toutes les agences ont une vitrine et des espaces de réception de la clientèle, avec des équipes professionnelles maîtrisant parfaitement les particularités juridiques, commerciales, techniques ou financières liées à chaque transaction ou location. 

Au bénéfice de ses adhérents, le réseau permet de profiter de conditions d’achat optimum pour les services liés à l’exercice de leur profession, centrale d'achat pour les fournitures administratives, matériel informatique, téléphonie, imprimés et plaquettes commerciales, assistance juridique. 


L'adhésion d’une agence indépendante à cette Alliance lui permet à la fois de développer son chiffre d'affaires en dynamisant sa force de vente et son marketing et de réduire ses charges de fonctionnement à hauteur de 10 à 20 %. 

André PERRISSEL, Président d’AGENCES REUNIES et Frédéric PELISSOLO, Président d’IMOGROUP comptent, grâce à cette offre de services, attirer de nouveaux adhérents et visent le ralliement de 50 agences dans les 12 prochains mois. 

La convention nationale Agences Réunies-Imogroup se tiendra à Marseille les 23 et 24 juin 2016, avec la participation de Maître Cyril Sabatié et de la coach Alexandra de Roulhac.  

Pour rejoindre l'Alliance, contacter :
Pour le Grand Paris : André Perrissel par mail : ap@agences-reunies.com
Pour la Province : Frédéric Pelissolo par mail : info@imogroup.fr 




Vie de quartier : autour du Rond-Point du Prado à Marseille - Agence Etoile

Vie de quartier : autour du Rond-Point du Prado à Marseille - Agence Etoile

lundi 4 avril 2016

Lettre ouverte aux consomm'acteurs du logement

Nous sommes tous consomm'acteurs du logement qui représente 18 % du budget des ménages lorsqu'ils sont propriétaires de leur logement et qu'ils n'ont pas d'emprunt en cours. Et de 24 à 27 % du budget des ménages pour ceux qui remboursent un prêt ou sont locataires. 


C'est dire si ce sujet du logement est sensible, au sein des pouvoirs publics, des médias et des professionnels. Les pouvoirs publics légifèrent sans avoir une vraie vision d'avenir pour l'équilibre des enjeux et en stigmatisant les rapports entre propriétaires et locataires. Les médias soufflent le chaud et le froid suivant les tendances du marché. Les professionnels améliorent leur offre de service, leur professionnalisme et leur réactivité sans arriver à endiguer le mépris des associations de consommateurs. 

Dans le cadre de sa mission associative, UFC-Que Choisir vient de publier une "étude" sur le respect par les agents immobiliers de la législation sur l'affichage des mentions légales obligatoires en vitrine des agences. 

L'immobilier et le dénigrement des professionnels constituent un bon retour médiatique pour ces associations et certaines s'en constituent un fonds de commerce. 

L'enquête de Ufc - Que Choisir est un modèle de sectarisme populiste. Publier en mars 2016 une étude effectuée en novembre 2015, c'est comme ressortir  une photo d'immeuble avant son ravalement en dénonçant son manque d'entretien.  

392 agences immobilières ont été épinglées (sur un échantillon de 1 246). La dureté des termes employés dans la communication ne peut laisser indifférent : «voracité tarifaire des agences», «persistance d’excès à tous les étages», «droit des locataires massivement bafoués». 

Hors, de quoi parle-t-on en matière de prix  et de dérive ? La recherche du plus bas prix est-il favorable au consommateur ? Que se cache-t-il derrière la valeur d'un produit ou d'un service ? 

Le paradoxe consumériste est de vouloir associer le prix low cost quelque soit le service apporté, sans aucune logique qualitative. Le bas prix  n'est pas le juste prix, et ne garantit pas le niveau de la qualité. La logique du consommateur avisé est de faire le bon rapport qualité/prix couplé à un service plus ou moins haut de gamme selon le budget de chacun. 

Lorsque l'on achète son cuit-vapeur 25 € chez Darty, il faut bien se douter que c'est un produit jetable fabriqué dans un pays où le coût de la main d'œuvre n'est en aucune mesure identique au coût de la main d'œuvre française. 

Quand le législateur augmente les contraintes, complexifie les règles, plafonne les honoraires, il ne faut pas non plus s'attendre à ce que le service soit rendu sans augmentation de prix. 

Lorsque le consommateur confie son besoin immobilier à un professionnel, il doit certes faire jouer la concurrence, aller à celui qui respecte la législation, aller à celui qui offre la palette de services la plus complète, mais il doit aussi faire la différence avec la proximité, la disponibilité et le professionnalisme de ses interlocuteurs. 

Il faut distinguer un service entièrement numérisé low cost et un service digital maîtrisé par un professionnel appliquant les 200 points-clés de la commercialisation d'un bien exclusif, de l'estimation au plan de commercialisation, du financement de l'acquéreur au suivi juridique et administratif. 

Il faut prendre en considération  la valeur du Conseiller  pour estimer la valeur locative des biens, conseiller le bailleur pour une mise aux normes éventuelle, accompagner le candidat locataire en visite, le conseiller pour lui présenter un bien adapté à ses besoins et à son budget, rédiger le bail, établir l'état des lieux. On est loin du RBandB. 

Pour la gestion locative, il faut faire confiance à l'administrateur de biens, celui qui chaque jour pratique la gestion de patrimoine, une gestion complexifiée par une législation en constante évolution et la stigmatisation dès rapport entre les propriétaires et les locataires. 

Et pour le syndic de copropriété, le bas-prix n'est pas non plus synonyme de qualité ; derrière cette activité, il y a des femmes et des hommes qualifiés, un support juridique et technique. Le respect du contrat type de syndic ne peut être tenu avec des tarifs horaires équivalents à ceux d'une femme de ménage.  

«Il importe que la réglementation soit respectée par chaque professionnel. Il importe, en contrepartie, que chaque agent immobilier reçoive la juste rémunération des services rendus. Une politique qui aurait pour seul objectif de faire baisser les honoraires ne pourrait que conduire à des prestations amoindries tout en portant atteinte à la pérennité de nos entreprises».  Jean-François Buet, Président de la FNAIM


dimanche 28 février 2016

Repenser la politique, un devoir citoyen

Les organes politiques français, gouvernement, hauts fonctionnaires et partis ne sont pas à la hauteur des enjeux philosophiques et économiques auxquels nous avons à faire face. La pauvreté des discours politiques est pour autant mondiale, en témoignent les idées exprimées par un Donald Trump dans la course à la présidentielle américaine.


Ce vide de la pensée politique génère des interpellations de la part de différentes catégories socio-professionnelles (agriculteurs, chauffeurs de taxis, dans les cas les plus récents) auxquelles il ne peut être répondu, parceque les vieilles recettes sont éculées.

Ancienne recette : la politique keynésienne de relance par la dépense publique.Cette politique trouve ses limites avec trois phénomènes : l'injection de fonds publics dans l'économie nationale bénéficie aux importations de produits à bas coûts en provenance de Chine et d'Asie ; le taux de chômage reste structurellement élevé en raison des délocalisations et de l'"ubérisation" de la force de travail ; le creusement des déficits du budget national détourne le financement de l'économie au profit du paiement des intérêts de la dette.

Peter Thiel (voir lien pour la vidéo) veut relancer l'idée d'une société libertariste, dans laquelle le pouvoir des Etats devient restreint, voir nul. Créer des cités indépendantes dans les eaux extra-territoriales (pour ultra-riches ?), un fantasme plus qu'une solution.

Quoi d'autre ? La réponse intégriste religieuse et le retour à l'obscurantisme ? La réponse nationaliste et le retour à la fermeture des frontières ? La réponse marxiste ? La dictature du prolétariat s'est prise dans les rets de la société de consommation.

Une vaste réflexion politique s'impose désormais pour répondre aux enjeux de la planète qui sont bien résumés dans cette citation de Kenneth Boulding : "celui qui croit qu'une croissance économique exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est soit fou, soit un économiste". Nos ressources ne sont pas infinies et le rejet des déchets que nous produisons aura ses limites.

Il faut imaginer une autre politique, pour une économie adaptée aux enjeux du XXIème siècle : inventer une démocratie participative locale, redonner du sens à l'individu, inverser le mouvement vers le tout-tertiaire, favoriser une agriculture biologique et moins intensive tournée vers les besoins locaux, réindustrialiser et relocaliser certaines activités avec des PME à vocation régionale, recycler les déchets, revoir les normes d'un logement écologique adapté au contexte local, rénover la fiscalité avec une seule allocation d'impôt négatif, repenser un système éducatif efficace pour l'acquisition des connaissances et l'apprentissage...

Je citerai pour conclure René Dumont (L'utopie ou la mort, 1973) : " Finalement, le problème est d'abord politique ; mais il se révèle trop difficile pour que nous l'abandonnions aux seuls politologues, et encore moins aux détenteurs actuels du pouvoir ; il serait nécessaire qu'un nombre important d'hommes et de femmes, venant de diverses disciplines, d'horizons sociaux différents, mais tous soucieux de l'avenir de l'humanité et ardents à promouvoir des sociétés de moindre injustice, s'attaque à ce "grand oeuvre".


Le libertarisme de Peter Thiel

mercredi 6 janvier 2016

Du bon gouvernement à la démocratie de proximité

O


La distanciation est de plus en plus forte entre les centres de décisions politiques et économiques supranationaux - ceux que mon ami Dominique CARTERET qualifie de "nébuleuse" - et les citoyens hyper informés, médiatisés et internet-dépendants - ceux que l'on appelle la génération Facebook. 

Nous sommes peu à avoir connu la guerre et la tyrannie. Et voilà que nous découvrons la haine, la remise en cause de nos libertés et une démocratie à façade médiatique dévoilant le vide des convictions politiques. 

Les pouvoirs publics ont du mal à répondre aux attentes de 4 millions de français ayant défilé dans les rues, non seulement pour la liberté d'expression, mais aussi pour une autre démocratie et une autre gouvernance. 

La réforme constitutionnelle proposée par le gouvernement ne sera pas à la hauteur des attentes, non plus que le bricolage de la réforme des régions avec le french-millefeuille de superpositions administratives. 

Alors que nous sommes plus de 60 % à vivre en ville, la question de la démocratie locale se pose sur des questions très pragmatiques : le traitement des déchets, le traitement des eaux, la mobilité, le logement, l’école, la santé, la culture, la croissance durable, la participation à la vie démocratique. 

L'histoire est pourtant riche d'une époque où les villes atteignirent un niveau de vie très avancé en constituant des Etats dont l’objectif n’était pas la puissance mais le bien-être des citoyens.

C'est l'exemple de la République de Sienne. Les 9 qui composent le gouvernement assurent leur tâche en rotation, pour une période de 3 à 6 mois, restent renfermés dans le Palais pendant leur période d’exercice afin d’être totalement au service de leurs idéaux et se dédier entièrement à leur mission.

Quelle mission ? Celle du Bien Commun, qui s’oppose à l’intérêt particulier, représenté dans les fresques du Bon et du Mauvais Gouvernement d’Ambrogio Lorenzetti qui se trouvent dans le « Palazzo Pubblico » de Sienne.

Ces fresques restent d’une grande actualité et leur message est encore d’une grande pertinence dans le monde contemporain. 

La Justice est assise sur le trône, en tunique rouge-pourpre, décorée par la phrase : « Aimez la justice vous qui gouvernez cette terre ». Au sommet de l'arbre, la Sagesse. Une corde relie Sagesse, Justice et Concorde aux citoyens et aux membres du gouvernement, jusqu'au vieillard de blanc et noir vêtu, le Bien commun. Situées de part et d'autre du Bien commun, pour le guider, les Vertus théologiques (Foi, Charité et Espérance) et les quatre Vertus cardinales  (Force, Prudence, Tempérance et Justice) assise à côté de lui, la Paix . 

On est saisi par la puissance de cette fresque et les idées universelles qui sont exprimées. Une force pour remettre l'humain au cœur de la politique avec le respect de valeurs éthiques telles la justice, la sagesse, le gouvernement du bien de tous.

Pour que les citoyens aient à nouveau envie de participer concrètement à la vie publique et politique, pour que voter reprenne du sens, la Démocratie de proximité est une urgence. 


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