mercredi 18 juin 2014

L'ALUR d'un gâchis

Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent ; ce furent 500.000 logements que M. Hollande projetait de stimuler en 2012. Mais à
force d'une loi Alur insensée et de décourager l'investissement et les investisseurs, la construction de logements neufs a encore chuté de 17,6 % sur les trois derniers mois. 

Petits rappel des forces en présence. 

Les forces vives :

- la démographie française est la première en Europe ;

- la demande de logements est également soutenue par l'éclatement et la recomposition des cellules familiales ;

- les taux d'intérêt bas rendent le financement peu coûteux. 

Les forces mortes :

- la loi Alur est si favorable aux locataires qu'elle décourage les bailleurs de louer leurs biens ou d'en construire pour les louer ;

- les avantages fiscaux qui faisaient préférer l'investissement immobilier plutôt que les placements en assurance vie ont été supprimés ;

- le dogme du quota obligatoire de 25 % de logements sociaux dans le neuf augmente le coût de construction et est un frein psychologique dans nombre de municipalités ;

- trop de normes rendent la construction lente et coûteuse ;

- l'annonce de l'encadrement des loyers rend illisible tout plan de financement de l'investissement. 

Monsieur Jacques Attali, qui n'est pas particulièrement connu pour être anti-social demande l'abrogation de la loi Alur et conclut : "de l'audace qu'auront, ou n'auront pas, le gouvernement et le Parlement  pour mener cette réforme, on jugera si la France est restée le pays des monopoles, de la rente et des privilèges, ou si elle peut enfin passer du côté de la concurrence, du profit et de l'équité. 

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