mardi 29 avril 2014

Entreprendre sans montebourderie

L'Etat français se mêle toujours plus d'interférer dans les affaires privées sans vraiment oser s'attaquer aux causes structurelles des difficultés publiques.

Monsieur Montebourg intervient dans une OPA du géant Général Electric sur Alsthom, société privée cotée au CAC 40. 

Messieurs Hollande et Valls réunissent les Préfets pour les mobiliser en vue de la création d'entreprises. 

Madame Duflot réglemente les loyers du secteur locatif privé et met sous tutelle la profession d'agent immobilier.

Monsieur Hamon prolonge à 14 jours le délai de réflexion à la signature d'un contrat par un particulier.

Madame Royal régente la mode dans son ministère.

Le bilan gouvernemental justifie-t-il ces méthodes, alors que depuis 20 ans l'industrie française ne cesse de décliner ? A-t-on vu l'Etat finlandais se mêler de l'acquisition de Nokia par Microsoft ?
A-t-on déjà vu un premier ministre "de combat" exhorter des préfets pour mobiliser les entrepreneurs ? Comment penser que la baisse des loyers est une bonne chose pour l'économie ?

Les exemples sont nombreux d'un interventionnisme intensif en forme d'aveu... de faiblesse. Car ces montebourderies sont des gesticulations à contre courant de toute logique politique économique et industrielle digne d'une économie de marché.

Les entrepreneurs, dirigeants, artisans, commerçants connaissent des freins qui chaque jour les asphyxient un peu plus, code du travail obsolète, administration tatillonne, règlements compliqués,  fiscalité confiscatoire.

C'est cela qu'il faut changer.

Les pouvoirs publics, le gouvernement en tête, ont une approche technocratique. mais ce ne sont malheureusement ni les exhortations de Monsieur Montebourg, ni la mobilisation des Préfets, ni la loi ALUR de Madame Duflot qui rendront la confiance et l'enthousiasme aux forces vives.

Une partie de ces forces vives, les entrepreneurs français, n'a qu'une obsession, sauver et développer leur entreprise, sauver et créer de l'emploi.

Et surtout que l'Etat cesse de gesticuler et s'actionne pour proposer des mesures simples et efficaces.

Mais dans le fond, Jacques Attali a raison : "Débrouillez-vous, tel est mon conseil. Cela veut dire : au lieu de rester chômeur et d’attendre une offre d’emploi, formez-vous, créez votre entreprise et votre emploi avec les crédits encore disponibles ; si vous avez un emploi ennuyeux, inventez vous-même une nouvelle façon de faire votre métier, quel qu’il soit, plus amusante et plus créative. Si votre chef vous ennuie, inventez une façon (il y en a mille) de le contourner, de le neutraliser. Si vous êtes chef d’entreprise, n’attendez pas de baisse d’impôt pour investir ou embaucher ; choisissez votre stratégie au regard du monde comme il est.."

Débrouillons nous.

 

 

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