jeudi 6 mars 2014

L'amoureux a drôle d'Alur

Madame Duflot sait séduire son monde. "J'ai vécu une histoire d'amour avec elle" révèle Alain Dinin, le président de Nexity, 1er groupe français de la promotion et de la gestion immobilière. "Une femme hors du commun" déclare Jean Francois BUET, président de la FNAIM. 

Madame Duflot reçoit au ministère dans une atmosphère bon enfant. On sirote le thé, on plaisante, on éclate de rire. La ministre a de l'empathie jusqu'à entretenir chez ses visiteurs l'impression de faire partie de leurs intimes. 

Mais la "bonne copine" se fout parfaitement d'être aimée, sa manœuvre est d'encadrer les loyers, d'imposer la sécurité sociale du logement, de satisfaire les revendications les plus populistes des associations de consommateurs, et de mettre sous tutelle la profession des agents immobiliers et des administrateurs de biens. 

Pour les millions de propriétaires-bailleurs français qui détiennent en moyenne deux biens locatifs leur permettant d'arrondir leur retraite, Madame Duflot a déclaré : "je n'ai pas peur de le dire : je m'attaque aux rentiers."

Résultat : l'année 2013 est une année noire pour le construction de logements, les prix de marché ne connaissent pas la crise, et les investisseurs immobiliers se raréfient aux dépens de l'offre locative. 

En 2014, entrée en vigueur de la loi Alur, fini de rire, bailleurs et copropriétaires devront payer une note salée : honoraires de location intégralement a charge du bailleur, loyers "encadrés", nouveaux diagnostics, fonds travaux obligatoires, comptes bancaires séparés dans les copropriétés, allongement des déhalais pour conclure une transaction. 

Les agents immobiliers ont eu un moment d'humeur en n'invitant pas Madame Duflot à leur 67eme Congrès. 
Jean François BUET est obligé de se justifier : "non, je n'ai pas tourné ma veste". 

Alain Dinin a du mal à s'en remettre : "je suis comme un amoureux déçu. Je m'en veux terriblement d'avoir oublié que c'était avant tout une politique." C'est sans doute pour cela que son salaire avoisine les 2 millions d'euros pour ses responsabilités chez Nexity. 

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