vendredi 19 décembre 2014

2014, année prosaïque

2014. Vous avez apprécié les abandons de Madame Trierweiler, vous avez aimé le french bashing à la sauce Zemmour, vous avez  adoré "la femme parfaite est une connasse" d'Anne et Marie Girard. 

2014. Vous avez écouté les voeux  du président avec son pacte de responsabilité. Vous avez applaudi au Premier Ministre lors de sa déclaration d'émerveillement aux entreprises. Vous avez ahané en découvrant les dépenses somptuaires de Monsieur Lepaon. Vous avez approuvé le discours anti-boche de Monsieur Mélanchon.

2014. Au cinéma, vous vous êtes passionnés pour Interstellar, Gardiens de la Galaxie ou Dragons 2. A moins que, devant le petit écran ,  vous ayiez savouré "ma vie est une fête, un tourbillon", le documentaire télévisé à la gloire de Stephane Bern. 

La vie médiatique française en 2014 n'aura été qu'un assemblage de mièvreries, de pâles discours et de fatalisme. Une année prosaïque de la présidence normale.  

Les trompettes de nos chers médias se seraient elles tues ? Nos polémistes sont ils aphones ?   Nos philosophes sont ils retournés à leurs chères études ?

Car enfin, souvenez vous, en 2012, la France perdait le "+" accolé à son triple AAA, le gouvernement voué aux gémonies ; décembre 2014, la fameuse note chute à AA, les avez vous entendus ?

2012, c'est l'hallali pour les niches fiscales dans l'immobilier, ces cadeaux offerts aux riches. 2014, le bâtiment est en crise et le gouvernement ne sait comment se dépêtrer des démagogiques mesures  Duflot. Qui se bat la coulpe d'une telle cupidité initiale ?

2012, l'heure est à la solidarité nationale, plus d'abattements pour les salariés à domicile. 2014, les activités du service la personne sont sinistrées. Qui s'accuse  d'avoir colporté que les emplois créés étaient serviles ?

2012, il faut annuler les mesures fiscales favorables aux heures supplémentaires. 2014, le pouvoir d'achat des ménages est raboté, la consommation est en panne. Qui regrette d'avoir souffle le chaud et le froid ?

Chaque jour la France emprunte 475 millions d'euros, 5.500 € de plus par seconde, et ni l'Etat ni les collectivités locales ne font l'annonce de réduire leur train de vie. Chaque jour ce sont 1000 nouveaux chômeurs. Chaque jour, ce sont 172 entreprises qui déposent le bilan. 

Qui propose un plan sérieux, des étapes, des objectifs, une mobilisation, un projet, une union sacrée ?

Et que nous sert le gouvernement comme soupe médiatique ? Une réforme des régions non sensée, la création de lignes de bus, la mise en concurrence des professions libérales , la baisse des honoraires des notaires ou des syndics, la stigmatisation des propriétaires bailleurs, le compte pénibilité...

N'est-il pas temps d'élever le niveau de notre conscience politique, de concevoir des réponses économiques réalistes, d'être des consommateurs avisés, de montrer aux politiques et aux médias que leur soupe est refroidie et qu'ils cessent de leurrer leurs concitoyens ?

N'est- il pas temps de demander à ces gouvernants inefficaces de remettre leur mandat, de rendre des comptes ? 

Ne nous laissons pas aller à la facilité, à la presse de caniveau, à la télé irréalité. 

Soyons  exigeants des politiques que nous avons élus, soyons exigeants de ceux que nous allons élire . 

Cessons  de paraître comme des candidats à l'assistanat, prenons nos destins en main. 

Ne soyons ni indifférents, ni insouciants, ni inactifs. 

Dialoguons. Créons. Éveillons nous. Participons. 

C'est un vœu. 




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