jeudi 2 mai 2013

La qualité pour sauver le service

Notre économie est en crise, en récession ? A juste titre, les consommateurs sont inquiets pour le présent et répondent "low-cost" pour se donner la bonne conscience de dépenser moins à défaut de gagner plus. 
 
Plus que jamais, «tout est cher », nous sommes tous confrontés à cette lapalissade dans la vie quotidienne.  La baguette à 1 € ou plus, les sacs plastique payant dans les supermarchés, le duplicata de carte d’abonnement SNCF à 20 €, j'en passe... C’est structurellement du à la lourdeur des charges et des taxes du « made in France ». C’est bien pourquoi les industries se sont délocalisées, les mêmes produits nous arrivent moins chers de Chine.
 
Le low-cost, c'est payer moins cher mais c'est aussi le risque de ne plus avoir de spécialistes, de compagnons, comme on dit chez les artisans, disposant d'un savoir-faire, d'une expérience. Et même de ne plus rien fabriquer en France, mis à part les Centres Commerciaux de Monsieur E. Leclerc.
 
N’imaginons pas que les activités de service ne peuvent être délocalisées. Produire à bas coût, c’est aussi possible dans les services, beaucoup le font. L’exemple est flagrant pour les agences de voyage. Le consommateur consulte et commande sur internet pour voyager. Les agences de voyage restant sur le marché sont hyper-spécialisées ou concentrées sur un créneau.
 
Dans l’immobilier, les agences sans boutique fixe, les réseaux de mandataires se développent, les sites de gestion immobilière à faire soi-même en ligne aussi. Tout peut se modéliser et se commercialiser en kit. A partir de ce constat, que souhaitons-nous ? des commerciaux non salariés faisant visiter des biens que les consommateurs auront sélectionné sur internet ? des assistantes intermittantes regroupées en pool  ? des comptables basés à Rabat ? des gestionnaires receveurs d’ordre ?...
 
On ne le dit jamais assez : la qualité du service est le gage de la pérennité de nombreux métiers. C’est s’adapter à notre environnement règlementaire et commercial, respecter nos délais, appliquer notre charte de qualité, être accueillants, être spécialistes dans nos métiers autant que solidaires dans l’équipe. Communiquer et partager est une priorité. Un défaut dans la chaîne de la qualité rejaillit sur tous.
 
Les clients doivent quant à eux accepter de payer le prix de cette qualité et avant tout le prix d’un personnel formé, qualifié et réactif. Le prix à payer aussi pour avoir un correspondant au téléphone plutôt qu'un répondeur, parler à un spécialiste plutôt que composer des touches pour une réponse automatique...
 
Telle la responsabilité actuellement de chacun : pour son métier, pour son entreprise, pour soi-même, pour les jeunes qui engagent leurs études : la précision, le professionnalisme, le service au client.
 
C’est particulièrement à chaque fournisseur de service de défendre sa qualité et le prix qui en découle. Le client a toujours le choix entre payer peu cher un service minimum ou payer le juste prix d’un service complet. A chacun de vendre le service complet pour fidéliser.
 
Consommateurs, payez le juste prix et faites confiance au professionnel. Le low-cost vous coûte le prix des compétences dont vous ne bénéficierez pas.
 
Producteur, jouez la carte du high-cost, n’ayez pas honte de faire payer le service que nous rendez, affichez vos qualifications, mettez en valeur vos qualités et vos compétences.

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